Le 8 septembre dernier a eu lieu le premier Forum Sport Santé à Thouars,
Retrouvez la première table ronde consacrée aux métiers du sport santé.
Retrouvez lors de ce moment d’échange:
-Afi Zita MESSAN: Chercheuse en géographie qui étudie l’application du dispositif PEPS en zone rurale en Nouvelle Aquitaine.
-Gregoire GRELLIER: Ergothérapeute à Thouars.
-Laurence CARRERE: Kinésithérapeute et encadrante de séance de gymnastique aquatique depuis plus de 20 ans.
-Thomas MOTARD: Educateur du club de rugby de Thouars , encadrant du Rugby Santé et titulaire d’un BPJEPS.
-Stéphanie HAIE: Educatrice sportive au niveau de la Communauté de Commune du Thouarsais et responsable de la Maison du Sport Santé.
– Bastien BICHON: Educateur APA et coordinateur du dispositif PEPS pour le Nord Deux Sèvres.
-Marc FREMOND: Educateur APA indépendant.
La maison de santé du Thouet sur la ville d’Airvault est le site Madeleine Brès, mais savez vous qui était Madeleine Brès première femme médecin ?
Il y a cent ans mourait Madeleine Brès (1842-1921), la première doctoresse française. Faisant fi de tous les obstacles qui se dressaient devant elle, elle a ouvert la voie aux femmes dans un milieu particulièrement misogyne en cette fin du XIXe siècle.
Une jeune femme volontaire et combative
Rien ne prédisposait la jeune femme à ce parcours hors normes : née dans un milieu modeste, elle fait des études sommaires avant de se marier à l’âge de 15 ans avec un conducteur d’omnibus et d’avoir trois enfants. Abandonnée par son mari, à 22 ans elle décide d’entreprendre des études de médecine, mais le doyen de la Faculté de médecine de Paris, Charles-Adolphe Wurtz, pensant sans doute l’éconduire, lui enjoint de passer d’abord les deux baccalauréats. Premiere difficulté à une époque où les lycées de jeunes filles n’avaient pas encore été créés et où celles-ci devaient se satisfaire d’une instruction à vocation mondaine qui ne les préparait pas à l’obtention du diplôme. Pourtant Madeleine Brès devient bachelière -lettres, puis -sciences en 1869 à l’âge de 28 ans grâce au soutien financier de la baronne James de Rothschild. Elle postule à nouveau et le doyen Wurtz, surpris par cette ténacité, en réfère à son ministre Victor Duruy ; lequel tout aussi indécis soulève la question à un conseil des ministres présidé par l’impératrice Eugénie. Nous pouvons donc voir en cette dernière une féministe avant l’heure puisqu’elle appuie chaudement cette candidature en formulant le voeu que d’autres femmes suivent cet exemple.
Madeleine Brès devient donc stagiaire malgré l’opposition du nouveau doyen Vulpian qui s’oppose à la mixité des cours. Pendant le siège de 1870 et la Commune, elle remplace un interne à l’Hôpital de la Pitié ; mais ce n’est pas pour autant qu’on l’autorise à se présenter à l’externat. Le directeur de l’Administration de l’Assistance publique précise que ce refus n’est pas lié à sa candidature, mais au fait que cela créerait un précédent fâcheux, d’autres femmes pouvant alors y prétendre !
Des patientèles dévolues aux femmes médecins
En 1875, à l’âge de 33 ans, elle est la première Française à soutenir sa thèse de doctorat De la mamelle et l’allaitement dont le contenu est jugé original et très valable sur le plan médical. A l’issue de sa soutenance de thèse, cela n’empêche pas le directeur du jury, le doyen Wurtz de déclarer sur un ton sentencieux :
« Votre thèse restera dans nos archives comme ouvrage scientifique, et permettez-moi de vous féliciter de la délicatesse que vous avez apportée dans le choix de votre sujet. Votre rôle devra se borner à la guérison des maladies des femmes et des enfants, et je vous félicite de l’avoir si bien compris. »
Autrement dit, on ne lui décerne son diplôme de docteur en médecine que dans la mesure où elle accepte de limiter son champ de compétences à des spécialités où le fait d’avoir affaire à une doctoresse peut faciliter la consultation des femmes et des enfants. Et de fait, Madeleine Brès se conforme aux attentes de la Faculté de médecine en ouvrant un cabinet privé de pédiatrie à Paris. On peut imaginer qu’après avoir tant bataillé, elle était lasse de tous ces obstacles sur son chemin : il ne faut pas oublier l’atmosphère houleuse que suscitait sa présence dans les amphithêatres à la population estudiantine exclusivement masculine jusqu’alors. Mais désormais la brèche est ouverte et d’autres jeunes filles tentent à leur tour de s’introduire dans la place en dépit des questions à caractère sexiste des professeurs
Sa spécialité : la puériculture
Cependant la première doctoresse semble s’être satisfaite de sa spécialité et se passionne pour l’hygiène et la pédiatrie. En 1877, elle rédige un ouvrage :
Elle est invitée pour des causeries où elle enseigne aux institutrices d’écoles maternelles et aux directrices de crèches des préceptes de base. En 1885, elle fonde sur ses propres deniers une crèche dans le quartier ouvrier des Batignolles à Paris. Elle est plusieurs fois récompensée pour son oeuvre dans le domaine de la puériculture.
Pourtant, malgré cette reconnaissance officielle de son oeuvre, devenue presque aveugle elle vit dans une profonde misère et sollicite un hébergement auprès de l’Assistance publique. Laquelle peu reconnaissante lui propose un lit dans un dortoir commun. C’est finalement une association caritative qui lui verse une petite rente jusqu’à sa mort à l’âge de 79 ans.
Le nom de Madeleine Brès est resté dans les mémoires, comme celui de la première femme ayant bravé un interdit à une époque où les études médicales étaient strictement réservées aux hommes, les femmes s’étant contentées jusque là du métier de sage-femmes ou d’infirmières. Mais confrontées à la difficulté de se fabriquer une clientèle privée, les premières doctoresses vont se spécialiser en pédiatrie, gynécologie, hygiénisme ou médecine sociale.
Les médicaments sont faits pour soigner mais ils ne sont jamais sans risques. Mal utilisés, ils peuvent être dangereux. Ainsi, chaque médicament possède des conditions d’utilisation qui lui sont propres. Il faut les respecter pour que le médicament reste efficace et sûr.
l’ANSM (l’Agence Nationale de sécurité du médicament) est engagée depuis de nombreuses années pour améliorer l’utilisation, la prescription et la dispensation des médicaments. Aujourd’hui, elle déploie une campagne d’information et de sensibilisation pour favoriser le bon usage des médicaments. À partir de situations du quotidien qui peuvent parler à tous, cette campagne interpelle chacun sur son usage des médicaments.
Dans le cadre du dispositif ASALEE , les infirmières de prévention propose aux personnes sédentaires de reprendre confiance en eux et en leur capacité à réaliser des mouvements actifs via les groupes Remise En Mouvement, des groupes de marche adapté à chacun sur une période définie au maximum de 9 mois afin de retrouver une vie active.
Le 1 er juillet dernier, plusieurs professionnels de santé de la CPTS ont participé à la première édition du CharioTrophy. L’occasion de créer du lien dans un moment convivial et sportif. La journée s’est clôturée par un concert à l’orangerie du Château.
A l’issu de toutes les épreuves l’équipe de la CPTS du Thouarsais Val de Thouet s’est classée au pied du podium à la 4 ème place sur 64 équipes.
Devant ce succès , l’an prochain l’action sera reconduite en privilégiant les personnes qui n’auraient pas participé à l’édition 2023.
Les bains douches sont un lieu historique de Thouars. Ce bâtiment avait pour vocation de répondre à une problématique de santé publique par une politique hygiéniste à une époque où l’eau courante n’était pas présente dans tous les foyers.
Des visites guidée sont organisées par le service patrimoine de la ville de Thouars durant l’été.
La visite se nomme « De l’art aux bains » et invite à découvrir l’entrée, l’étage des bains-douches ainsi que l’exposition de photographies « Les coiffes lumineuses », avec un parcours menant ensuite à la Chapelle Jeanne d’Arc.
Retrouvez les bains douches les jeudis 20 et 27 juillet à 10h et les jeudis 10 et 24 aout à 10h.
Durée:1h30
Tarif: Plein 5€/ Réduit 3€ / Gratuit -12 ans
Réservation conseillée au 06.12.76.87.64
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, l’hygiène est une des priorités pour de nombreuses communes. A Thouars, des aménagements permettent d’améliorer l’hygiène publique ou privée. L’eau courante, la reconstruction des halles, la création d’un jardin public, tous ces aménagements permettent aux Thouarsais d’améliorer leurs conditions de vie.
Un bâtiment correspond vraiment à cette époque, l’établissement municipal de bains et douches. Les archives municipales de Thouars conservent de nombreuses archives sur la construction de cet équipement, souvent agrémentées de réactions des Thouarsais.
A Thouars, la construction de bains douches est déjà évoquée avant la Première Guerre Mondiale. En 1923, les élus valident le projet. Cet équipement est nécessaire vu l’accroissement rapide de la population ouvrière. Le bâtiment doit être construit face au jardin public, rue Balzac, à l’emplacement d’une ancienne tour des fortifications.
L’architecte est choisi, il s’agit de M. LABLAUDE de Paris, architecte de l’Oeuvre Française d’Hygiène. Son projet comprend, en 1923 : 17 cabines de douches, 4 bains, 1 lavoir de 20 places et un logement de concierge comprenant cuisine, salle à manger, 2 chambres et des servitudes.
Des subventions sont obtenues auprès du Ministère de l’Intérieur en 1924. Cela n’est pas suffisant, il manque beaucoup d’argent, le projet n’avance pas…
Ce projet ne fait pas l’unanimité des Thouarsais. Un groupe d’employés des chemins de fer de l’Etat proteste dans un courrier du 17 avril 1927 : l’opération n’est pour eux pas rentable ; l’établissement est mal placé : les habitants de la basse ville et ceux du quartier de la gare n’y viendront pas laver leur linge ; enfin cela coûtera trop cher, les impôts augmenteront…
Les plans de Louis Lablaude sont ainsi modifiés en 1927, afin de réduire les cabines de bains du côté femme, de supprimer une douche côté homme et d’ajouter deux bains sulfureux au fond de la salle, un côté homme et un côté femme. La partie lavoir ne sera pas équipée. Finalement les travaux débuteront et les travaux s’achèveront en juillet 1929.
Dès 1928, un règlement fixe le fonctionnement de l’établissement, géré entièrement par la Ville. Il est donc ouvert les jeudi et samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 19h ; le dimanche de 9h à 12h.
Le public est alors au rendez-vous!
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’établissement est presque exclusivement réservé aux troupes d’Occupation.
La fréquentation redémarre après la guerre mais l’établissement reste de moins en moins fréquenté. En 1974, sur décision du Conseil Municipal les bains douches ne sont plus ouverts le dimanche mais seulement le samedi. Depuis les années 1960, 1970, les maisons de Thouars se sont équipées en salles d’eau. Finalement, la Ville vote la fermeture définitive de l’établissement le 4 octobre 1993.
Le bâtiment conserve sa vocation sociale en accueillant les » Restos du cœur « .
La salle du 1er étage est toujours intacte, ouverte aujourd’hui à la visite guidée et parfois à des expositions lors des » Journées Européennes du Patrimoine « .
Cet établissement est un des derniers conservés en l’état dans l’Ouest de la France.
aquarelles du projet de Louis Lablaude en 1923, conservées aux archives municipales de Thouars.
Retrouvez l’interview de Clémence Collat qui nous parle de son métier de sage-femme échographiste.
Le saviez vous ?
Dans les années 1930, on pouvait savoir si on était enceinte grâce au rabbit test. Un test très fiable mais surtout très cruel, qui heureusement n’a plus cours, mais qui vit toujours à travers une expression : « The rabbit died ! »
Il a été conceptualisé par un homme, Maurice Friedman, un chercheur en physiologie à l’ University of Pennsylvania Medical School dans les années 1930.
L’idée, pour vérifier si l’on était enceinte, consistait à injecter l’urine d’une patiente dans une jeune lapine qui n’avait pas encore eu de portée. Sous l’effet de la hCG, l’hormone que l’on produit naturellement quand une grossesse est en route, une modification des ovaires de l’animal pouvait être observée.
Cette expérience a donné naissance à une expression : « The rabbit died », pour signifier que l’on est enceinte, de la même façon que l’on dit de ce côté de l’Atlantique que l’on a « un polichinelle dans le tiroir » ou bien « une brioche dans le four ».
Évidemment le lapin ne mourrait pas du fait de l’injection. Pour vérifier, si les ovaires du rongeur avaient effectivement gonflé sous l’effet de l’injection, il fallait procéder à sa dissection. Et donc l’ouvrir en deux, ce qui allait de façon irrémédiable entraîner sa mort.
Sport Santé: Un premier forum au complexe sportif
Le Thouarsais, locomotive en matière de développement du «Sport santé» à l’échelle du département et de la région Nouvelle-Aquitaine, organise une rencontre au complexe sportif le 8 septembre à 13h30.
Au programme : tables rondes, démonstrations, rencontres.
La Maison Sport santé fédère des acteurs qui œuvrent au développement du Sport Santé sur le territoire. Elle est portée par la Communauté de Communes du Thouarsais, en partenariat avec la CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) du Pays Thouarsais et de l’Airvaudais-Val du Thouet, les associations sportives du territoire, le CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale), le CDOS 79 (Comité Départemental Olympique et Sportif) et le dispositif PEPS.
Retrouvez l’article dans le dernier journal de la communauté de commune du Thouarsais Val de Thouet « Territoire ».
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Télécharger le Magazine Territoire n°20 JUIN 2023