Histoire de santé: la poussière des mâchoires du crocodile de Oiron pour guérir la fièvre
« Je remarquai, dit De Chergé (1), dans la chapelle d’Oiron (Deux Sèvres) au pied du tombeau d’Arthur Goufier, un vieux paysan à genoux, d’un air plein d’humilité; puis à l’aide d’un banc, il monta sur le tombeau et se redressa pour atteindre l’énorme crocodile suspendu au-dessus du monument funéraire. Il fit le signe de la croix avec un couteau. Tout en murmurant des prières, il se mit à gratter avec le plus profond respect la mâchoire desséchée du vieux dragon.
(1) De Chergé: Mémoire de la S.A.O., 1839, p 230 « Entre Nous ».
Il reçut dans un petit papier la poussière recueillie et la mit finalement dans son gousset. Je m’approchai et lui demandai alors les motifs de son acte. J’appris ainsi que la poudre provenait des mâchoires de ce crocodile qui avait une vertu souveraine contre toutes les maladies ». Beauchet-Filleau prétendu que cette poussière ne guérissait que les fièvres, ce qui n’était déjà pas si mal.